Larmes à mer
De ce désert que l'on croyait verdi,
Trop souvent elle offrait des bouquets,
Chardons ardents que l'on voyait fleuris,
Pour mieux cacher son coeur lacéré.
De longues années elle a creusé son puits
Pour arroser son coeur et sa vie lassés,
Puis inévitablement la souce s'est tarie
Mais bien plus tôt qu'elle ne s'y attendait.
Alors, épuisée, assise sur la terre,
Elle a pensé, s'est penchée sur sa vie,
Et dans son coeur qu'elle croyait désert,
Elle vit qu'au loin un visage lui sourit.
Prenant alors les jambes à son coeur,
Pour, se sentant de nouveau forte et belle,
Rejoindre au plus tôt cette image du bonheur,
Elle courut au loin cueillir la fleur nouvelle.
Mais à chaque pas, chaque enjambée,
Dès qu'apparait tout près la nouvelle figure,
Loin à l'horizon elle la sent s'éloigner,
Et le sol aride à ses pieds se fissure.
Fatiguée, éreintée, elle se laisse tomber,
Les genoux écorchés sur son corps et sa vie,
Esseulée, sans espoir, elle se met à pleurer,
Tant et tant qu'elle en remplit son pluits.
En une aube brumeuse, ce dernier déborda,
Des journées, des semaines entières,
Les creuvasses remplies, le désert se noya,
Submergé de l'eau de ses prières.
Les scientifiques sur ce mystère se penchèrent,
Etonnés qu'à près de deux mille ans,
Un desert rempli d'une eau salée, amère,
Plus qu'une mer, devint un océan.
P'tit Bob
Toi qui vas lire ces mots, peut-être qu'ils te rappelleront que c'est pour toi que je les ai écrits. A un instant précis, un moment de ta vie.
Toi qui fait partie de ma vie et de mon temps qui passe.
Toi pour qui souvent j'écris encore des mots sans encre que je garde en moi par pudeur. Bien enfouis. Silencieux mais précieux.
Toi, qui est toujours près de moi malgré mes absences et bien plus loin que tes présences.
Toi, si tu t'es reconnue comme je l'espère, je ne te le dirais peut-être pas, mais comme les mots d'encre sortent plus aisément, sache, ma petite soeur de coeur, mon amie, que...
... je t'aime.
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