1963

Publié le par ROBERT MARTIN

1963 n'est pas seulement l'année de ma naissance. C'est aussi celle d'un mensonge national repris en choeur : "L'école est finie". Mensonge car, quelques années plus tard, Maman me disait bien "donne-moi ta main et prends la mienne" mais c'était justement pour y aller.. à l'école !

Le jeune âge de ma mémoire en ce temps ne me permet pas de me rappeler les images en noir et blanc d'où s'envolait cette voix juvénile qui colorait le quotidien d'alors.

Maman l'aimait bien. Elle était comme la nourrice enchanteresse me fredonnant des berceuses populaires et me transportant vers de doux songes où je me trouve encore.

Papa, lui, ne l'aimait pas. Il n'était pas dans l'coup, papa !

Le premier souvenir réel qui s'impose à moi est le corps scintillant d'une sirène au tempérament de feu qui répète au lond de mes jours de préadolescent de me laisser rêver. J'étais son soleil ; c'est du moins ce qu'elle me laissait croire.

Combien de fois m'a-t-elle promis d'être où je serais, fidèle comme une ombre ?

Elle a tenu promesse.

Et aujourd'hui, elle est toujours là.

Avec moi.

Juste comme ça.

Publié dans Musique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article